Posté: 26 octobre, 2016
Comment créer l’unité entre les différentes nations ou communautés ? Depuis la Tour de Babel, de nombreuses méthodes ont été essayées. Dans cette histoire biblique, les peuples tentent de réaliser l’unité avec une vision commune et en travaillant pour un même but, et, comme nous le savons, l’entreprise échoue.
Avoir une histoire commune est une autre stratégie pour créer l’unité. Une histoire unifiée décrivant une origine commune positive peut se révéler un élément de cohésion. Cependant, il est très difficile de trouver un récit stimulant impliquant des peuples ou des cultures différentes.
Une alternative – parfois tentée en politique et en religion – est d’éliminer toutes les différences et de promouvoir une seule manière de voir la vie, anéantissant ainsi la diversité. L’histoire a souvent montré l’échec cette alternative.
Les églises essaient parfois de rédiger une confession de foi à laquelle un groupe de personnes doit adhérer afin de déterminer clairement qui appartient au groupe ou qui est à l’extérieur. Malheureusement, les confessions de foi ont parfois été utilisées dans ce sens.
Lorsque l’on considère les résultats des recherches du ‘Profil anabaptiste mondial’ (GAP), nous pouvons nous poser la question : Comment faciliter l’unité entre les groupes si divers de la CMM ?
Depuis plusieurs années, les églises membres de la CMM ont été impliquées dans un processus de recherche destiné à définir leur identité aujourd’hui en tant qu’anabaptistes. Dans ce numéro du Courrier, sont présentées des conclusions de cette enquête. Comme l’un des articles le suggère, cette diversité au sein de notre famille mondiale devient une occasion unique de plus grande unité.
Pourtant, comment cette unité est-elle possible ?
Ce ne sont pas nos ‘Convictions communes’, qui ont émergé ces dernières années exprimant notre expérience de la suivance de Jésus dans chaque contexte, car les églises membres de la CMM marchent dans l’unité depuis plus de 75 ans sans ce texte.
Ce n’est pas non plus une histoire commune. Bien que les églises anabaptistes s’identifient à la Réforme radicale du XVIe siècle, la complexité des origines de notre foi est aussi étonnante que notre diversité actuelle.
Selon les Écritures, il n’y a qu’une explication possible. L’unité de notre communauté mondiale n’est pas le résultat des efforts humains. C’est le don de Dieu dont nous pouvons profiter aujourd’hui grâce à l’œuvre du Saint-Esprit parmi nous. La vraie communion n’est pas le fruit de lois ou de formalités institutionnelles, mais de l’œuvre du Christ sur la croix, lorsque Dieu a créé un nouveau peuple composé de nombreuses races, tribus, langues et cultures.
Aujourd’hui, il n’est possible de s’asseoir à la même table de communion et d’apprécier la beauté de notre diversité que si nous le faisons autour de l’Agneau de Dieu, le centre de notre foi et le fondement de notre unité.
Venez célébrer avec nous le miracle de l’unité et la beauté de notre diversité !
—César García, secrétaire général de la CMM, travaille au siège social à Bogotá (Colombie).
Cet article est paru pour la première fois dans le numéro d’octobre 2016 de Courier/Correo/Courrier.
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