Posté: 17 juillet, 2019
Témoignage du Renouveau 2027 : Les anabaptistes aujourd’hui
Renouveau 2027 est une série d’événements étalés sur 10 ans, pour commémorer le 500ème anniversaire des débuts du mouvement anabaptiste. Cette série met en lumière certains personnages historiques et figures contemporaines du mouvement.
« Certes, la vraie Paix vient de l’Éternel Dieu. Mais, cette paix est perturbée par les différents défis de la vie auxquels les communautés humaines font face, » déclare Toss Mukwa, membre de la Communauté des Églises des Frères Mennonites au Congo (CEFMC) et coach en développement communautaire et en accompagnement psychologique.
Toss Mukwa qui est diacre dans sa paroisse de Kitambo/Kinshasa, a été formé en Suisse, aux États-Unis, au Cameroun et en Afrique du Sud. Il est marié avec Ngasi Bebe et ils ont trois enfants.
Depuis 1995, il a travaillé dans 43 pays avec l’Église et des organisations partenaires. Il accompagne aujourd’hui les paroisses de la CEFMC.
« Mon travail avec mes frères et sœurs se fait à partir de l’Église et est ouvert à toute la communauté humaine dans laquelle elle opère, » dit-il. « Notre préoccupation est d’aider la personne humaine et la communauté a mieux explorer les ressources que Dieu nous a offertes pour vivre. Un travail ouvert au monde, mais se fondant sur les valeurs mennonites de base, notamment la paix, la justice, la réconciliation, le fondement biblique. »
« Ce qui est frappant à ce niveau, c’est que des communautés et des entrepreneurs réalisent avec leurs propres ressources ce qui aurait été, dans le passé, financé par des partenaires, » dit-il. « Il y a davantage une conscience d’un changement de paradigme, mais encore à petite échelle. »
« L’objectif de ces processus est de faciliter une prise de conscience solide, sur fond du passé, apprendre des expériences et agir, au besoin, différemment dans le futur, sur la base des atouts et ressources à notre disposition, » explique Toss Mukwa. « Le changement est à l’ordre du jour, en commençant par soi-même. »
« Ce qui signifie donner un autre sens à la pauvreté et, des fois, avoir un regard plus profond sur la parole de Dieu. »
« Cela aide la communauté locale et l’Église à apporter des réponses alternatives aux défis de la vie comme le manque de nourriture, des soins de santé, d’instruction des enfants, d’habitat, d’accès aux ressources, de promotion des valeurs humaines fondamentales… »
L’Église contribue au développement par le soutien mutuel en réduisant la dépendance envers le Nord et en proposant un modèle d’autonomisation, un évangélisme qui prend en compte la personne toute entière et une source de financement plus stable.
L’aide au développement est grandement liée à la guérison et à la paix.
« Nos interventions ont révélé que plusieurs Congolais même chrétiens vivaient sous le poids du stress permanent et du traumatisme, » confie Toss Mukwa. Cela entraine des maladies physiques ainsi que par des comportements malsains comme l’abus d’alcool et de drogues.
« On peut lire en ces personnes la peur, la colère, voire même la honte, surtout face à la pauvreté qui touche à leur dignité comme personne humaine. »
Ce travail pour le développement met l’accent sur la paix avec Dieu, avec soi et avec les autres en aidant les gens à rechercher la justice, à accepter la responsabilité de leurs actions et à faire attention à la dignité des autres.
« La vraie paix dans ce travail est celle qui commence par moi-même et qui m’appartient et que je peux partager avec l’autre à tout moment et dans toutes les situations de conflits ou de calme relatif. »
« Je crois que nous n’exploitons et ne valorisons pas suffisamment ce que l’Éternel Dieu a mis à notre disposition comme ressources »
« Tout peut changer, avec la personne humaine qui est, au-delà d’un cerveau, une image de Dieu sur la Terre. Le changement se construit dans la personne et la communauté, dans le temps, tant dans l’Esprit et les mentalités que dans les aspects physiques et matériels de la vie. »
—Karla Braun, Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale
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