Posté: 14 décembre, 2018
« C’est ce qui nous a permis, avec l’aide de l’Esprit de Dieu, à ouvrir et à libérer nos cœurs des blocages ou de situations qui nous empêchent d’être des femmes épanouies sur tous les plans. » témoigne Gladis Velasqez Maldonado.
Gladis Velasqez Maldonado fait partie d’un nouveau réseau mondial de femmes théologiennes anabaptistes dont l’idée remonte à l’Assemblée de la Conférence Mennonite Mondiale de Bulawayo, Zimbabwe en 2003. Les responsables d’Amérique latine ont créé MTAL Movimiento de Mujeres Anabautistas haciendo teología desde América Latina (Mouvement de femmes anabaptistes pratiquant la théologie depuis l’Amérique latine), un groupe continental de femmes théologiennes.
Gladis Velasqez Maldonado a pu sentir cette sororité solidaire lors du rassemblement des MTAL d’Amérique centrale du 13 au 15 aout au lac Yojoa, au Honduras. Les trente-six femmes des Églises mennonites d’Amérique centrale qui se réunirent, provenaient du Costa Rica, du Nicaragua, du Honduras, du Salvador, du Guatemala, de Belize, du Mexique, de Porto Rico, de Colombie et des États-Unis.
Les réunions furent jalonnées de médiations, d’ateliers, de présentations et d’activités participatives.
« Je suis témoin des progrès que le Seigneur nous a permis de faire en 15 ans depuis que le mouvement a commencé » raconte Ofelia García de Pedroza, participante et exposante. « Nous avons dû faire des ajustements aux objectifs initiaux, mais c’est un grand apprentissage de voir que l’Esprit de Dieu nous fait bouger comme il le veut et nous amène à réaliser sa volonté. »
À cause de la violence culturelle et structurelle présente dans beaucoup de leurs pays d’origine, les femmes souffrent d’atteintes à leur santé physique, émotionnelle et spirituelle qui les empêchent de développer leurs dons et de construire des communautés saines.
Les réunions ont permis aux femmes de guérir une partie de leurs traumatismes dans un cadre rassurant.
« J’ai pu partager des choses dont je n’avais jamais parlé à personne… Me sentir écoutée et pouvoir recevoir des conseils et des idées venant des sœurs sur les manières de faire face à de telles situations a été libérateur. » Raconte Gladis Velasqez Maldonado.
En rencontrant des femmes qui exercent un même ministère dans des pays différents, « nous comprenions très bien les mots qui venaient du cœur, nous pouvions nous exprimer en toute confiance, » raconte Ofelia García Pedroza. « Être là-bas nous a permis de vivre la miséricorde de Dieu, son amour débordant, sa compassion sans limites et sa paix complète. »
MTAL donne l’occasion aux femmes responsables comme Ofelia García de Perdoza de « parler de ce que [son] cœur ressentait comme un fardeau, de [se] laisser chérir et de permettre que d’autres s’occupe [d’elle], d’être encouragée par une embrassade, d’être vulnérable et de profiter de la compagnie, de la nature, de la nourriture, des rires, du lac, du café, des soirées pluvieuses. »
—Communiqué de la Conférence Mennonite Mondiale
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