Posté: 6 octobre, 2022
Témoignages d’Afrique
Le travail d’infirmière est un défi. Il faut un cœur passionné, de la patience et de l’amour. Pendant la pandémie de COVID-19, j’ai vu la main de Dieu dans ma vie, qui m’a protégée. Il y a eu des moments où j’étais en proie à l’anxiété, mais lorsque je me rappelais comment le roi David dans la Bible espérait dans le Seigneur et se réconfortait, je me ressaisissais.
J’étais enceinte lorsque la pandémie de coronavirus a commencé. Je suis également asthmatique. Mon gynécologue a insisté sur le fait que je devais faire attention à ne pas attraper le COVID-19, car ce serait trop risqué pour moi et pour l’enfant. Je me demandais comment je m’en sortirais en travaillant dans le plus grand hôpital du pays, Parirenyatwa, qui traitait aussi des patients atteints du COVID-19.
Une fois au travail, un patient difficile a été admis. Il était énervé et agité. Pire encore, il avait une attitude bien à lui et ne voulait rien avoir à faire avec les infirmières, les médecins et la présence de l’hôpital. Il toussait si fort. Beaucoup de mes collègues en ont eu assez de ses écarts de conduite. J’ai alors proposé de le soigner, en essayant de créer une relation d’infirmière à patient, en discutant gentiment, en lui donnant ses médicaments et en l’amadouant pour qu’il porte un masque. Il était impossible, mais a fini par obtempérer après 20 à 30 minutes de persuasion. J’étais satisfaite aussi en le bordant.
Au moment de partir, j’ai vu deux personnes en EPI (équipement de protection individuelle) courir vers le box. Ils m’ont dit que le patient que je soignais était positif au COVID et qu’il devait être transféré dans le service COVID.
J’ai ressenti une grande peur en pensant à tout le temps où je discutais étroitement avec lui alors qu’il ne portait pas de masque. J’étais inquiète. Mais je me suis rappelé que l’inquiétude est comme une chaise à bascule. Je continuerais à me balancer au même endroit et je n’arriverais à rien. J’ai prié.
J’ai puisé dans mon espoir dans le Seigneur. Je me suis souvenu que ceux qui espèrent dans le Seigneur volent haut comme des aigles, ils courent et ne se lassent pas, ils marchent et ne se fatiguent pas. J’ai rassemblé toute mon espérance dans le Seigneur et j’ai été convaincu que je me porterais bien. Les jours passaient, je continuais mon travail et je me sentais forte. Je n’avais aucun symptôme de COVID-19.
Une autre fois, alors que mon bébé avait trois mois, j’ai soigné un patient qui avait été admis la nuit précédente. J’ai baigné et pansé les plaies de la patiente, mais on m’a dit qu’elle devait être transférée dans un service de COVID-19. Je me suis inquiétée de savoir comment j’allais passer la quarantaine avec ou sans mon bébé allaité. J’ai simplement eu la foi et espéré que Dieu continuerait à me protéger. Il l’a fait, car jusqu’à aujourd’hui, je n’ai pas souffert du COVID, bien que j’aie été très exposée d’innombrables fois. Oui, je suis très prudente, mais je crois que Dieu m’a protégée et j’en suis très reconnaissante. Je continuerai à espérer en Jésus. Jésus est mon véritable espoir.
— Hazel Nenguke, Église Brethren in Christ, Zimbabwe
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