Posté: 31 mai, 2017
New York, États-Unis – De là où je suis assis au bureau du MCC à l'ONU, au 10 ème étage du Church Center for the United Nations, je peux voir par la fenêtre l'entrée du bâtiment de l'ONU et le drapeau kenyan, qui, de manière inattendue, fait remonter en moi un sentiment patriotique ; j'apprends à mieux apprécier mon pays lorsque je n'y suis pas.
Au Kenya, je fréquente Eastleigh Fellowship Center, une église mennonite de Nairobi, la capitale. Mes parents sont tous deux responsables dans la communauté mennonite kenyane. En grandissant, la notion de paix a été fortement ancrée en moi et c'est ce qui a motivé ma décision de poursuivre des études universitaires en relations internationales.
En 2015, j'ai obtenu un diplôme en relations internationales de l'université de Nairobi où j'ai découvert un interêt pour la diplomatie et pour sa relation avec la théologie ; c'est à dire, comment appliquer les valeurs bibliques et les principes anabaptistes aux stratégies diplomatiques dans le monde de la politique. Alors lorsque j'ai pris connaissance du poste de stagiaire au bureau du MCC à l'ONU quand le MCC lança son appel à candidats pour le programme IVEP, j'en ai conclu que ce serait le placement idéal pour un mennonite d'un pays du Sud qui cherche à faire une différence dans les affaires internationales.
J'avais passé quatre ans à étudier l'ONU en détails, mais c'est très different de connaître une institution en théorie et en pratique. Au bureau du MCC, j'ai découvert que le travail de plaidoyer politique n'est pas aussi joli que je le pensais. Cela demande beaucoup de recherche et de coordination entre nous : Doug Hostetter, le directeur qui est aussi mon superviseur, Kati Garrison, associée au programme et au plaidoyer, et Emma Cabana, bénévole du Mennonite Volunteer Service. Lors de nos réunions d'équipe du mardi, nous avons un temps de louange dirigé par chacun à tour de rôle et nous partageons avec l'équipe ce sur quoi nous travaillons. Entant que nouveau stagiaire, j'ai choisi des priorités spécifiques par pays, dont la RPDC (Corée du Nord), Israel et Palestine.
Défis
Le travail de plaidoyer politique est nouveau pour moi et donc c'est un défi de participer à des réunions d'ONGs, de groupes de travail sur Israel/Palestine et du Conseil de Sécurité.
1. Une expérience limitée
Les études en relations internationales vous donnent seulement un aperçu de comment le système international fonctionne. En approfondissant davantage, j'ai dû confronter l'information apprise durant mes études avec l'information acquise sur le terrain.
2. Le sentiment d'inutilité
Dans les groupes de travail, constitués de représentants d'ONGs très bien informés, je me sentais souvent incapable de contribuer, pas par choix mais parce que j'étais encore en phase d'apprentissage. Mais, plus j'assiste à ces réunions et plus je comprends.
3. M’intégrer dans des amitiés déjà formées
Travailler au Church Center for the United Nations est plus communautaire que professionnel. M’intégrer dans le réseau très soudé des organisations et de leurs équipes est difficile ; mais j'ai appris à former mes propres amitiés et à les intégrer dans la communauté au sens large.
L’expérience globale de travailler au bureau du MCC à l'ONU et avec la communauté de l'ONU a été tout à la fois, frustrante, éclairante, gratifiante et enrichissante sur le plan professionnel et sur le plan spirituel.
Sur le plan professionnel, j'ai beaucoup appris de comment le travail de plaidoyer politique peut s’immiscer dans l'agenda international. Ainsi équipé, je suis maintenant capable d'appliquer ces connaissances au niveau local, pour aider mon eglise, ma communauté, et mon pays à continuer son travail de paix et son travail humanitaire.
Entant que mennonite, je sais que la paix est intrinsèque et qu'elle devrait être atteinte au travers de la non-violence. Le plus grand défi a été d'essayer d'incorporer ces croyances dans une organisation à agenda politique. Lorsque certains pays veulent utiliser la violence pour freiner un conflit, le MCC et d'autres organisations d'inspiration spirituelle, ont travaillé dur pour offrir des alternatives étiques et non-violentes pour la construction de la paix. Même si c'est difficile, travailler au bureau du MCC à l'ONU m'a appris que concilier mes croyances entant que mennonite avec les défis de la politique internationale était possible.
—Moses Osiro du Kenya est le stagiaire IVEP/CMM au bureau du MCC à l'ONU (2016–2017).
Nous cherchons des candidats d'Amérique Latine pour le poste de stagiaire IVEP/CMM 2018-2019 au bureau du MCC à l'ONU
Les candidats doivent être membres d'une église affiliée à la CMM, être célibataires et avoir entre 25 et 30 ans. Ils doivent parler anglais couramment, être engagés pour la paix et la justice dans les affaires internationales et avoir un diplôme universitaire en affaires internationales, sciences politiques, sociologie, histoire, théologie ou dans une matière similaire. Ils doivent avoir une expérience pratique en travail humanitaire, inter-religieux, ou en travail de justice/paix à niveau local ou international.
Le candidat doit remplir une demande d'inscription au programme IVEP dans le bureau du MCC de son pays. La date limite d'inscription est octobre 2017 pour le stage de 2018-2019.
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