Posté: 17 juillet, 2023
« J’ai appris que chaque participant avait son propre accent ; cela m’a rassuré de savoir qu’il est normal d’avoir un accent », dit Hens Sita, membre de GITJ Kelet (Indonésie).
Avant l’Assemblée de la Conférence Mennonite Mondiale en Indonésie, IndoMenno (une collaboration des trois synodes indonésiens*) a organisé des cours d’anglais et d’indonésien.
Jusqu’à 1 000 invités, dont beaucoup d’anglophones, étaient attendus à la 17e Assemblée de la Conférence mennonite mondiale en Indonésie en 2022. Une centaine de bénévoles locaux ont été recrutés pour les accueillir.
La CMM communique en anglais, en espagnol et en français, tant à l’oral qu’à l’écrit. Pour les Assemblées, l’anglais et la langue locale - dans ce cas, le bahasa indonésien – deviennent la langue de la scène, tandis que les interprètes retransmettent les interventions à l’aide d’écouteurs en espagnol et en français.
Les Indonésiens n’ont pas seulement appris à parler anglais, le personnel de la CMM a également pris des cours d’indonésien.
Approfondir ses connaissances
MCC International a contribué à l’organisation des cours, à la formation des enseignants et à l’achat du matériel.
Pour l’anglais, une session de formation de deux jours a permis aux enseignants d’offrir des cours locaux (soutenus par des vidéos et du matériel écrit). L’objectif d’une soixantaine de formateurs a été presque atteint : chacun a ensuite formé plusieurs apprenants dans son assemblée locale, soit plus d’une centaine de volontaires pour servir les invités de l’Assemblée.
Hens Sita s’est inscrite aux cours « pour approfondir sa connaissance de la langue anglaise et se préparer à accueillir les invités dans un anglais correct et poli ». Elle a interprété l’anglais en indonésien lors de certains ateliers et a apprécié de pouvoir participer à des séminaires pour en savoir plus sur les mennonites pendant l’Assemblée.
Le point fort de son travail a été de servir d’interprète sur le site satellite de Margokerto lors de la transition présidentielle entre J. Nelson Kraybill et Henk Stenvers.
Des mots clés et une bonne attitude
Des cours d’indonésien ont été proposés en ligne deux fois par semaine pendant environ deux mois aux six membres du personnel de l’Assemblée basés en Indonésie.
Bien que l’enseignement ne soit pas suffisant pour apprendre la langue, le personnel de l’Assemblée a appris des mots clés, la structure de base de la langue et certains facteurs culturels. « Bien que j’aie toujours été accompagné d’une personne qui traduisait pour moi lorsque je rencontrais des gens [dans le cadre de mes activités professionnelles], ces cours m’ont été d’une grande utilité », explique Ebenezer Mondez.
Dans son travail sur le site web multilingue et les formulaires d’inscription compliqués, cette connaissance de base de la langue et de la culture indonésiennes s’est souvent avérée utile.
Ebenezer Mondez, qui parle le tagalog, a eu l’avantage d’apprendre l’indonésien à partir d’une famille de langues apparentée. « Grâce à la formation, j’ai pu faire le lien entre les deux langues » et il est heureux de pouvoir se déplacer dans la ville de manière autonome.
« Je n’ai jamais eu l’occasion de parler le bahasa indonesia après avoir quitté le pays et j’ai peur de le perdre un jour », dit Ebenezer Mondez, « mais je pense que c’est une langue très importante pour nous en Asie du Sud-Est puisqu’elle est parlée en Indonésie, en Malaisie, à Singapour, au Brunei et au Timor-Oriental ».
« La CMM a pour but de créer des relations au sein de notre famille mondiale », explique Liesa Unger, responsable des événements internationaux. Au quotidien, cela se passe entre les responsables des églises membres nationales, mais lors des Assemblées, les membres des assemblées de la CMM franchissent les frontières pour se rencontrer face à face en tant que membres de la famille anabaptiste-mennonite mondiale.
*Aujourd’hui, il y a trois groupes anabaptistes-mennonites en Indonésie :
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